Accalmie
Un peu de cette eau bruissante Sur le sang qui brûle Un peu de ce corps souple Fraîcheur arrondie de la soif Sur le corps torride d'un désir Bernard DRYSLE
Nous pourrions...
Nous pourrions cheminer Encore sur les signes D' enragement de l'aube Laisser notre coeur s'imprégner de la beauté d'éclipse de l'instant Mêler nos regards patients Aux cimes ensoleillées d'exception Pourrons-nous encore Aller aveugles jusqu'au Frémissement...
Sous silence
Assis et regards intimes Découvrir l'enfilade Des corridors du souvenir Flots des mers du passé Coquillages de nos semences Tout cet à rebours nostalgique Et combien persécuteur De notre sort Cet autre côté de nous Comme un silence enroulé Dans les chemises...
Nostalgie
Tu vas marchant dans le coeur Tous les oiseaux de ton art Les yeux à prendre pour soeur Toutes les âmes du hasard Sur les charmes secrets d'un souvenir Tu laisses aller l'arme des mots Tes larmes d'aimer sont en délire Jusqu'il n' y a plus d'eau Bernard...
Poète
Tu vas au corps des détresses Chercher encore le vent dévot Pour dévorer des étoiles la tresse Qui dépoussièrera la toile des mots Ton antre est un grand érable Où entre dis-tu la lumière de Dieu Tes mots lunaires et misérables Tu les visses à l'ampoule...
Tout est...
Tout est plus lourd A rêver marchant Plus haut Que l'égouttement des peines On aurait pu se pendre Aux pluies du ciel Rattraper la brise De tous les mouvements Happer encore une fois Le moindre scintillement Mon impatience Perce le calme des nuits Le...
Nulle part
Les entrailles frappées Par la foudroyante entaille Des mots d'exception Astre Foule me suivre Les étoiles Reste ce chemin Si haut et nulle part Est ton monde Le néant parfois Accroché au coeur Bernard DRYSLE
Passant des astres
Au soir courant Vers le dénouement des nuits Ce passant soudé A la courtoisie des étoiles S'appuie au bonheur du ciel la voix des astres Et les feulements de la mer Ont taillé en lui Les bois de la lyre Poète des nuées Passant des lunes Dans le miroir...
Avant sommeil
Une fois encore Le voyage est de saisir Les dernières brûlures Dans la mémoire D'un soleil déclinant Tu pourras les retenir Dans tes yeux de veilleur Et jouer sur la harpe Tapie dans l'ombre. Bernard DRYSLE
A l'oreille du vent
Elle venait de souffler A l'oreille du vent De la belle majuscule De sa voix Le sable le sable Et le coeur descendu jusqu'aux draps De la mer Plein de soleil Enlacé dans ses cheveux Et des oiseaux Pour écrire dans le ciel Les poèmes du retour Bernard...